FRACTEUS matrice d'1 identité chaotique quantique / réflexion instable déformée évolutive aléatoire du je en mots / perceptions… MATRICE code source à multiples variables / dimensions connues et inconnues / coefficients espace temps indéterminés / ensemble apparemment ordonné / interface / témoignage… THEO BLAST sujet / terrain / 2 la matrice / je / est 1 / infinité (d') autre(s) / provisoirement définitif & définitivement provisoire…

 


D'une pierre deux coups


De toute façon, personne ne me croira. Alors autant essayer d’en faire une histoire.

Elles sont venues m’aborder au jardin du Luxembourg. Je m’étais assis près du grand bassin, regardant les bateaux et les enfants, me gorgeant de soleil et tentant de bronzer, premières chaleurs printanières, j’étais en t-shirt et je lisais un roman de Moravia. Elles se sont assises juste à côté de moi, jacassant et m’énervant à moitié, troublant ma tranquillité, rabougri que j’étais. Puis elles m’ont abordé, m’ont demandé ce que je lisais. Elles étaient en première littéraire, A1, comme moi à l’époque. Elles ont rapproché leurs chaises vertes rouillées. Une avait un an d’avance, 16 ans, l’autre avait 17 ans. Elles s’appelaient Capucine et Coralie, tout un poème. Au bout de quelques moments de papotage sur des auteurs, sur les études, etc., elles m’ont demandé ce que je faisais le soir dans air entendu. Rien, je leur ai répondu avec une once d’hésitation, elles étaient assez jolies, ou plutôt charmantes, une brune et une blonde. Elles se sont regardées en coin, ont ri nerveusement, et m’ont proposé de dîner avec elles. L’aînée m’a précisé que ses parents étaient partis pour le pont, elle avait la maison pour elle. C’était un vendredi. L’appartement de Coralie était rue Saint-André des Arts, pas très loin de chez moi, j’y suis allé avec elles, il était 17-18h… Nous avons pris des jus d’orange, du coca, puis du vin blanc frais, j’étais assez intimidé, elles m’ont fait boire. Elles ont bu également.

Au moment du dessert — des mandarines — j’étais un peu éméché, avachi sur le tapis du salon, le dos au canapé. Elles m’ont alors confié qu’elles étaient vierges, toutes les deux, et qu’elles me proposaient de les déflorer ce soir. Qu’elles m’avaient choisi parce que j’étais beau, que j’avais l’air doux, elles voulaient le faire toutes les deux, elles étaient les deux meilleures amies du monde et s’étaient jurées deux ans plus tôt qu’elles le feraient en même temps, avant l’anniversaire des 18 ans de l’aînée, qui avait lieu dans deux semaines. J’étais abasourdi. Mais toutes les deux étaient charmantes, il faisait chaud, l’aînée portait un chemise d’homme échancrée, dans les tons verts, l’autre un chemisier couleur lie de vin. Je leur ai demandées stupidement si elles voulaient le faire "en même temps", à trois dans le même lit, elles ont ri, elles m’ont dit que non, pas exactement, mais qu’idéalement elles aimeraient bien rester ensembles… J’ai dit que j’étais assez intimidé, que je ne savais pas si je pourrais, que moi-même je n’étais pas très expérimenté — je leur mentais, j’étais puceau à cette époque, en propre, car les expériences passées relevaient pour moi plus des tentatives avortées que d’un véritable rapport sexuel —, mais elles avaient aussi bu et me priaient, comme seules des jeunes filles peuvent le faire, "allez, Théo, allez…", mimant le caprice comme affichant un air mutin. Je sentais en même temps qu’elles avaient aussi peur que moi, cela les rendait charmantes et irrésistibles. Elles avaient aussi beaucoup bu. Je me demandais si c’était une blague, je le leur ai avoué, je n’y croyais pas. En même temps mon esprit était passablement embué. J’ai résisté, plus par timidité qu’autre chose, mais au bout d’un moment la plus jeune, Capucine, s’est levée, m’a pris par la main, m’a entraîné dans la chambre. Je me suis laissé faire.

Là elle s’est dévêtue jusqu’au ventre, enlevant son chemisier. Elle ne portait rien au-dessous, révélant des petits seins adorables, très pâles, en forme de petites pommes, avec de tous petits têtons. Puis elle s’est allongée sur le lit, c’était la chambre des parents. J’ai enlevé mes chaussures, me suis allongé à côté d’elle. J’ai commencé à l’embrasser, à la caresser. À ce moment-là elle a frissonné et m’a demandé si ça ne me faisait rien si Coralie venait. J’ai dit que non, j’étais alors déjà très excité, et je me disais que je vivais un rêve, une parenthèse hors du temps. Elle a appelé son amie, qui se tenait juste derrière la porte laissée ouverte, Coralie est apparue, sur la pointe des pieds. Elle s’est assise sur le bord du lit, elle avait l’air très gênée. "Embrasse-la" m’a dit la plus jeune. Je me suis exécuté, l’embrassant, elle avait une haleine avinée, mais des lèvres très fermes et fruitées. Elle a soupiré et s’est allongée sur le lit. La plus jeune, la plus entreprenante, m’a forcé à enlever mon t-shirt, elle s’est exclamée devant ma peau imberbe, je lui ai enlevée sa jupe, une petite jupe printanière à fleurs sur fond blanc, elle s’est tortillée, elle s’est retrouvée en culotte blanche. L’autre regardait le tableau, tenant son amie par une main. Je me suis demandé à ce moment si elles n’étaient pas amoureuses l’une de l’autre, je leur ai demandées, elles ont ri, m’ont dit que non, enfin que non, pas vraiment, elles ne faisaient que s’embrasser. Je leur ai demandées de le faire, elles n’ont pas voulu, pas devant moi m’ont-elles expliqué. Je leur ai rétorquées qu’au point où nous en étions, elles pouvaient le faire, ça n’avait plus d’importance. Elles se sont embrassées devant moi, je les ai rejointes. Ça m’excitait encore plus, ma sexe en érection en était presque douloureux. J’ai fait glisser la culotte de Capucine sur ses cuisses, l’aidant à s’en débarrasser. Elle s’est glissée alors sous les draps, un reste de pudeur sans doute. L’autre restait sur le lit, nous regardait. J’ai retiré mon pantalon, puis mon caleçon sous les draps, je me suis allongé sur la plus jeune, doucement, ne cessant de l’embrasser,. Sous les draps, pudeur de ma part également, en particulier avec Coralie qui ne faisait que nous regarder. Celle-ci a eu un sursaut, est allée dans la salle de bain attenante pour chercher des serviettes, qu’elle a glissées sous nos corps. Elle ne voulait pas que les draps de ses parents soient tachés, c’est vrai que je n’y avais absolument pas pensé… J’ai dit que je n’avais pas de capotes, elles ont dit qu’elles non plus, mais que ça n’avait pas d’importance…

Je n’ai pas réussi à trouver de moi-même l’embouchure, j’ai demandée à Capucine de m’aider. Elle a écarté ses lèvres, je me suis tout juste introduit, j’ai buté sur l’hymen, et là j’ai… explosé. Sans crier gare, je n’ai pas senti la sève monter, il était déjà trop tard. Mais je continuais à bander. J’ai avoué alors que c’était ma première fois, elles m’ont juste dit qu’elles prenaient la pilule depuis six mois. Je n’ai rien dit sur mon éjaculation, j’ai continué à l’embrasser, reprenant haleine. Puis j’ai recommencé à forcer, et millimètre par millimètre je me suis introduit, mon sexe me faisait un peu mal, c’était très étroit, et finalement j’ai pressé suffisamment pour déchirer l’hymen. Capucine a poussé un petit cri plaintif, disant "doucement", elle tenait la main de son amie, qui alors s’est approchée et l’a embrassée, lui passant la main dans les cheveux. Je n’arrêtais pas de l’embrasser moi aussi, aspirant ses tétons durcis, mes mains parcourant son corps, ses cuisses, sa peau… Je n’osais trop bouger, j’avais peur de lui faire mal, mais irrésistiblement j’effectuais des mouvements de va-et-vient. Elle gémissait doucement, je lui demandais si elle voulait que je me retire, elle ne disait pas "oui", elle ne faisait que gémir. J’ai donc continué, sentant très vite, sans doute à peine dix minutes plus tard, ma semence à nouveau sourdre. J’ai éjaculé. Me suis retiré, j’étais en sueur… Au moment de jaillir elle m’a serré très fort dans ses bras, ses jambes enserrant mes hanches jusqu’à me faire mal. Puis je me suis écarté, épuisé… Entrevoyant plus que voyant quelques traînées de sang, mais peu, sur la serviette bleu clair, mêlées à mon sperme. J’ai eu la présence d’esprit de continuer à la caresser doucement, tendrement, lui soufflant sur le visage qui était lui aussi en sueur.

Capucine m’a adressé un grand sourire. "Et voilà maintenant c’est fait" a-t-elle dit triomphante. Regardant son amie. "À toi maintenant, Lili !". L’autre ne disait rien, pourtant âgée d’un an de plus elle semblait très réticente. "Hé, laissez-moi le temps de me reprendre, je ne suis pas un étalon" leur ai-je dit en riant… Sentant la réticence de son amie Capucine s’est déplacée et est allée chercher Coralie, l’embrassant, c’est elle qui l’a déshabillée, la forçant presque à s’allonger entre nous deux. "Ça ne fait pas si mal que ça". Les voir toutes les deux, voir la plus jeune non seulement embrasser l’autre sur la bouche, mais aussi sur les seins, m’a excité à nouveau. Capucine en soulevant le drap a vu mon érection, a glissé sa main sur ma verge, m’a flatté. "C’est la première fois que je vois un sexe d’homme d’aussi près" a-t-elle dit comme si elle se parlait à elle-même. Puis elle a guidé la main de son amie vers mon sexe, la forçant presque à cela. " Tu écartes bien les jambes, tu respires, tu verras "…

J’ai escaladé Coralie, ai commencé à la pénétrer. Mais elle disait que cela faisait trop mal. Son amie l’embrassait pendant ce temps. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je lui ai dit que ce serait sans doute mieux si elle se tournait sur le côté, et moi derrière. Capucine quant à elle serait de l’autre côté, en face. Je sentais qu’il fallait que l’aînée se fasse rassurer par la plus jeune, bizarrement. Je me suis serré contre elle, lui demandant d’arquer son dos, j’ai fait glisser le drap pour que ses fesses se découvrent, j’ai fouillé, j’ai senti l’ouverture. J’ai senti aussi la main de Capucine qui m’aidait à rentrer. Et puis j’ai poussé, de nouveau… Coralie disait "non", pleurait, mais ne me faisait pas ressortir, au contraire, chacun de ses mouvements, prise en sandwiche qu’elle était entre son amie et moi faisait que je gagnais du terrain. Là aussi j’ai senti l’hymen se déchirer, me laisser le passage. C’était ma première fois, ou plutôt ma deuxième, cette position me permettait d’être observateur… J’ai mis beaucoup plus longtemps à exploser, j’y allais tout doucement, pétrissant ses fesses, elle avait la peau qui marquait, des traînées rougeâtres apparaissaient. Elle ne pleurait plus, Capucine l’embrassait toujours, la caressait, de temps en temps je pouvais sentir ses doigts frôler ma verge, et même, s’enhardissant, la serrer à la base. Ce n’est sans doute pas moi qui ait produit ce résultat, mais bien plutôt les doigts de son amie, car Coralie s’est mise à gémir, et c’était un gémissement plus de plaisir que de douleur. Elle a penché les fesses en arrière, cambrer son dos encore plus, j’ai senti mon sexe se souder au fond, à sa matrice. Et là j’ai explosé à nouveau, criant presque. Je ne me suis pas écarté, je suis resté à l’intérieur, j’y étais bien, je bandais encore, les doigts de Capucine s’activaient, et bientôt Coralie aussi cria, ou plutôt elle dit "ouiii" d’une voix plus forte, et légèrement rauque.

Je crois que je me suis endormi quelques instants, sans faire attention, l’effet de l’alcool semblait s’être dissipé mais la tête me tournait, et j’étais épuisé. Mon sexe dégonfla et quitta celui de Coralie, je me tournais sur le dos, fermais les yeux. Je les ouvris il me sembla quelques minutes plus tard, m’aperçus que j’étais seul dans le lit, mes cheveux étaient épars, collés au front pour certains, des mèches dans tous les sens. J’entendis alors leurs rires et des murmures dans la salle de bain, elles étaient là. De l’eau coulait, elles prenaient sans doute une douche. Les serviettes étaient encore là, le sang commençait à prendre une teinte plus sombre. Il y avait dans la pièce une odeur de sperme… Je me suis levé, ai remis mon caleçon, suis allé ouvrir les volets et les fenêtres, tout en gardant les rideaux tirés. J’ai été prendre une cigarette dans mon paquet, dans la poche de mon pantalon, qui était par terre, tout chiffonné, avec un tas d’autres vêtements, je me suis mis dans l’embrasure et ai fumé tranquillement. Coralie est venue jeter un coup d’œil dans la chambre et m’a dit d’expirer la fumée bien dehors, c’était la chambre de ses parents et elle ne voulait pas se faire engueuler. Elle n’a pas croisé mon regard, elle avait les cheveux mouillés, elle est retournée dans la salle de bain. Moi je l’ai cherchée désespérément des yeux, mais en vain. J’ai terminé ma cigarette, l’ai jetée dehors, suis allé rejoindre les deux filles. Capucine m’a souri, elle, elle m’a dit que je pouvais prendre une douche si je voulais. J’ai hésité à me mettre nu devant elle, je l’ai fait en leur tournant le dos. Elles se sont moquées de ma pudeur, mais elles étaient toutes les deux avec des serviettes autour de la taille, à partir de la poitrine. J’avais envie de leur demander comment ç’avait été, mais elles ne s’occupaient pas du tout de moi.

Il devait être aux alentours d’une heure du matin. Je me demandais si je devais partir, mais je n’avais pas leur numéro de téléphone… Je leur ai dit que j’allais sans doute partir, l’aînée n’a rien répondu, elle s’obstinait à ne pas me regarder, ce qui me troublait beaucoup, mais son amie Capucine m’a dit de rester dormir, qu’il était tard, que je n’allais pas rentrer maintenant. Elles se sont remises au lit, j’ai fini de me sécher, l’aînée avait mis un grand t-shirt, la cadette quant à elle était nue. Je me sentais très détendu après la douche, beaucoup mieux, plus du tout fatigué. J’ai hésité un moment puis je me suis couché du côté de la cadette, qui semblait plus amicale. L’aînée a éteint la lumière, elles se sont dites "bonne nuit", j’ai dit la même chose, tout bas. Je ne parvenais pas à dormir. La chaleur de Capucine à mes côté, même si elle ne me touchait pas, me semblait énorme. J’étais encore excité. Capucine me tournait le dos, faisait face à son amie…
Le silence régna, j’entendis des respirations plus douces et régulières, puis Capucine se retourna et sa main se posa sur mon ventre, dans un mouvement involontaire. Elle touchait presque mon sexe. Mes yeux ouverts, qui s’étaient accoutumés à l’obscurité, pouvaient voir son visage de poupée blonde, ses yeux fermés. J’ai approché mon visage, j’ai embrassé ses lèvres, ou plutôt je les ai tétées. Quand j’ai ouvert les yeux je me suis aperçu qu’elle me regardait. Sa main a glissé jusqu’à mon sexe, mes couilles, elle m’a murmuré dans l’oreille "je veux que tu viennes comme quand tu l’as fait avec Lili"… Elle s’est retournée doucement et a serré ses fesses contre mon bas-ventre, prenant ma main droite et la posant au-dessus d’elle, sur son sein. De son autre main elle m’a aidé à glisser mon sexe au bon endroit, cette fois-ci c’était suffisamment humide pour que je rentre complètement, dès le premier coup, on est resté immobiles un long moment. Puis elle a commencé à bouger, d’avant en arrière, puis dans un mouvement tournant. Ma respiration s’était accélérée. Quand je rapprochais mon torse d’elle et que je tendais le cou pour l’embrasser sur la nuque, je pouvais sentir qu’elle-même était excitée. Je me suis rendu compte qu’elle se caressait en même temps que j’allais et venais en elle. Cette fois-ci je pouvais j’avais l’impression rester en elle toute la nuit, je n’allais pas être trahi par un jaillissement intempestif de mon sperme. Je fermais les yeux et me concentrais sur ce qui était en train de se produire, je souriais, j’étais aux anges. Je tombais à ce moment éperdument amoureux de Capucine. Et en même temps j’avais très peur que ce ne fût que l’histoire d’une nuit, d’une première fois, et d’être dès le lendemain jeté comme une vieille chaussette. Je continuais mon va-et-vient silencieux en elle, à côté il me semblait que Coralie dormait profondément. Enfin je vins, je sentis mes couilles se contracter, livrer leurs ultimes gouttes. Je débandais beaucoup plus rapidement et glissais dans le sommeil… Juste avant j’entendis Capucine se retourner et m’embrasser légèrement sur les lèvres… "Merci Théo…" murmura-t-elle.
Quand j’ouvrais les yeux Capucine dormait profondément, Coralie avait déserté la couche. Je regardais un moment Capucine les yeux fermées et la bouche ouverte, un petit filet de salive entre les deux lèvres, couchée sur le dos et la tête de mon côté, un bras sur mon torse qui me semblait peser une tonne… Elle avait l’air d’avoir tout juste 13 ans… Quand je n’y tins plus et ramenais son bras de son côté elle ouvrit les yeux.
Je lui souris et lui demandai :

– Elle est partie où, Coralie ?

Elle s’étira, me répondit dans un murmure que Lili était partie dormir dans sa chambre, qu’elle n’arrivait pas à dormir ici. Puis Capucine referma ses paupières. Je me levais sur la pointe des pieds, allais prendre une douche dans la salle de bain attenante. Je piquais un peu de dentifrice et me brossais les dents avec l’index. Quand je revins dans la chambre Capucine dormait toujours. Je m’assis sur le lit, lui caressais doucement la tête. Il me sembla qu’elle ronronnait.

– J’aimerais bien te revoir tu sais… Tu me donnes ton numéro de téléphone ?

Elle n’ouvrit pas les yeux mais me donna le numéro que j’enregistrais dans ma tête. Il me semblait avoir une légère gueule de bois, comme si mes yeux étaient emplis d’une sorte de brume… J’étais aussi euphorique de ce qui s’était passé.

– Bon, je t’appelle cet après-midi, peut-être qu’on pourrait se faire un cinoch, ou quelque chose du genre…
– Mmmmm…
– Bon, eh bien j’y vais… à ce soir j’espère…

Je sortis de la chambre, ramassais mes affaires, allais dans la vestibule. Juste avant de sortir, mon attention fut attirée par une carte postale glissée sous la porte. Je la pris entre mes mains et la posais sur le petit meuble dans l’entrée. Je ne pus m’empêcher de lire ce qui y était écrit.
"Mes chéries j’espère que tout se passe bien, Capucine pense à ton cours de solfège, et Lili, n’oublie pas d’appeler Madame Tronchet pour les fleurs… Nous passons une semaine merveilleuse votre papa et moi-même, la mer est délicieuse. Je vous embrasse tendrement, votre maman".
Je mis un certain temps à comprendre. Je revins dans le salon, parcourais du regard les étagères, sur la cheminée je trouvais des cadres dissimulées derrière des dessins d’enfants. Dans ces cadre je vis Capucine et Lili toutes souriantes, avec leurs parents. Je me souviens avoir ri, un rire bref et un peu gêné. Je remis les cadres à leur place, sortis et fermais la porte aussi silencieusement que possible, puis je dévalais les escaliers pour me retrouver dans la rue. La réalité dépasse très souvent la fiction.


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