Il pouvait ainsi passer des heures
dans son cabinet de toilette, debout devant le miroir brillamment
éclairé, à se mirer sous tous les angles. Il
s'inspectait un peu à la manière d'un chat, méticuleusement,
méthodiquement, il mettait dans son arrangement un soin excessif,
que d'aucun lui aurait reproché. Un peu comme s'il se préparait
à sortir en vue d'une fête. Mais pour lui s'agissait-il
surtout de maintenir la vitrine étincelante, se figurant
que l'effort apporté à l'écorce rejaillirait
sur son humeur, ou son état d'esprit. Ainsi, c'était
comme s'il se faisait fête à lui-même, par le
biais de retrouvailles devant le miroir. Ensuite, quand il était
prêt, corps, habits, couleurs, pouvait-il se considérer
comme libre de toute sensation d'émergence pour désormais
ne plus s'occuper que des mouvements intérieurs de son esprit.
Une tenue de rigueur en quelque sorte.