FRACTEUS matrice d'1 identité chaotique quantique / réflexion instable déformée évolutive aléatoire du je en mots / perceptions… MATRICE code source à multiples variables / dimensions connues et inconnues / coefficients espace temps indéterminés / ensemble apparemment ordonné / interface / témoignage… THEO BLAST sujet / terrain / 2 la matrice / je / est 1 / infinité (d') autre(s) / provisoirement définitif & définitivement provisoire…

 


L'incandescence

Projet d’avant-propos

Le thème majeur de ce roman, qui aurait pu être un récit mais qui ne l'est pas, se fonde sur un paradoxe. En effet, les pages qui vont suivre semblent traiter de l'adolescence. Or, pour ma part, je suis persuadé que l'adolescence n'existe pas. L'adolescence n'est que le résultat d'un vaste complot, qui traverse l'histoire et les civilisations occidentales depuis avant même les temps médiévaux. Il faut remonter aux siècles antiques pour trouver une conception saine, et encore, de cette période de la vie, période vitale aussi bien que véritable vie, et non pas, comme disait un Anglais dont le nom m'échappe, "mere existence".

L'adolescence est loisir. En ce sens elle détient un pouvoir illimité. En effet, qui détient le temps, en dispose à sa guise, peut tout faire, et surtout s'épanouir.

[Ce n'est pas un hasard si une majorité humaine hait le temps libre, le dimanche par exemple et en particulier. Pour elle, "il n'y a rien à faire, on s'ennuie". Peu me plonge plus dans le désespoir que cette constatation. En écrivant "désespoir" j'exagère un tant soit peu puisqu'en fait je me dis "tant pis pour eux, tant mieux pour moi, j'adore les contrastes et la majorité me donne d'autant plus de par ses erreurs et ses errances le sentiment aussi bien que la sensation d'être dans mon bon droit, et de suivre le chemin le plus fertile, fécond, en plaisirs, jouissances et intensité d'existence : ce que je nomme "vie", au sens véritable du terme, le cœur ou l'âme, ou encore les deux à la fois, comme vous préférez. La majorité a perdu le temps, perd son temps ainsi à tourner en rond. Tant pis pour elle !]

L'adolescence n'existe pas. Il s'agit simplement de cette période bénie qui est source d'épanouissement et de lucidité chez un être. C'est le moment par excellence de la sagesse. Le reste, le monde soi-disant adulte, n'est que faux-semblant et compromis de toutes sortes. Et si l'on veut rester fidèle aux exigences de son adolescence, alors oui, la révolte a un sens. Face à la conjuration. En ce sens, et en ce sens seulement, l'adolescence est révolte.

La clé est le temps, vous, jeune lecteur, sachez le trouver et en profiter. Ne tentez pas de dresser des bilans ou d'échafauder des hypothèses d'avenir, seul le présent compte. Jouissez, jouissez, tant que vous pouvez, que ces lignes vous y aident seulement et j'aurai gagné ma place au paradis des passions, l'enfer, peut-être, ange ou démon, peu m'importe. Vous, lecteur un peu moins jeune qui avez des responsabilités et autant de boulets aux pieds, sachez faire des quelques moments libres dont vous disposez des étincelles qui luisent dans votre nuit, qu'elles crépitent pour vous y tenir compagnie, en votre conscience et dans la mémoire de vos proches. Par pitié, si vous ne donnez pas l'exemple, laissez les autres qui n'auront pas choisi votre voie vivre en paix…

De l'incandescence vous conserverez ainsi certain rougeoiement, à tout soleil son ombre. Midi est encore loin.

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