FRACTEUS matrice d'1 identité chaotique quantique / réflexion instable déformée évolutive aléatoire du je en mots / perceptions… MATRICE code source à multiples variables / dimensions connues et inconnues / coefficients espace temps indéterminés / ensemble apparemment ordonné / interface / témoignage… THEO BLAST sujet / terrain / 2 la matrice / je / est 1 / infinité (d') autre(s) / provisoirement définitif & définitivement provisoire…

 


La Spirale, suite

4. Connaissance

La connaissance elle aussi est illusion. Cela se sait d'ailleurs, paradoxalement, puisque plus l'on connaît, plus l'on connaît en fait les bornes sans fins de son ignorance.

La quête de la connaissance est une des principales occupations humaines. Depuis le chercheur jusqu'au lecteur des magazines. Seules les méthodes d'acquisition de la connaissance ont changé : on y passe moins de temps, on veut du prédigéré face à un monde où la technologie et une connaissance diffuse a pris la place de l'encyclopédisme. On zappe, on cherche quelque chose de précis et l'on ne vise plus le tout. On cherche de plus en plus la connaissance utile : que ce soit celle qui permet de se divertir, celle qui permet de divertir les autres, celle que l'on croit utile à son travail.

Beaucoup de liens ont été faits entre connaissance et puissance, la connaissance étant l'une des apogées du pouvoir, selon beaucoup. Il s'agit plutôt de la dictature du savoir, ou de ceux qui donnent l'impression de savoir beaucoup. Mais même le corps professoral est tombé en désuétude et l'on s'aperçoit de plus en plus de la profonde inutilité de la quête de connaissance en tant que telle. Illusion que la tête bien remplie dès lors qu'elle se remplit pour elle-même.

La connaissance a de beaux restes cependant tant qu'elle sera connaissance de quelque chose. L'on cherche à épater, à surprendre, mais surtout à trouver un terrain commun avec autrui, base du nécessaire compromis pour avoir l'impression d'avancer. La connaissance est donc essentiellement une des bases utiles au rapport à l'autre, et dans un rapport à soi utile au divertissement de soi-même. Illusion et passe-temps.

La connaissance se dissout dans l'infinité des possibilités, dans l'infini du nombre. On connaît tout comme on ne connaît rien, alors un peu plus ou un peu moins : signe de la diversité humaine. Il n'y a aucune connaissance globale, encore moins de connaissance de soi. Le soi dont on parle n'est pas unique et immobile, il se segmente en d'infinis fragments dans le temps, les situations, le contexte, les degrés d'introspection. Que l'on s'y essaie et l'on se heurtera à des impasses.


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