Les seules faiblesses de
santé qu'il éprouvait parfois étaient de soudains
essoufflements : la chaleur montait alors, il ouvrait la bouche
appelant l'air frais à sa rescousse, sans y parvenir tant
une boule semblait nouer son gosier ne laissant filtrer qu'un filet
raréfié d'oxygène. Il avait coutume alors de
s'asseoir et de rester immobile, inspirant et expirant lentement,
fixant les reflets que lui renvoyaient les fenêtres, de son
fauteuil il ne pouvait voir des réverbères que l'halo
supérieur. Petit à petit retrouvait-il une plénitude
de souffle, la tension baissait, le battement de son cœur se
laissait oublier, le vertige se stabilisait en une suite d'horizontales
et de verticales, il pouvait de nouveau se lever et reprendre son
activité du moment.